Minuscules « cheveux » rouges, bleutés ou violacés, visibles sur la peau, les varicosités ne sont pas une maladie, mais elles constituent souvent la première étape vers la formation de véritables varices.
Appelées à tort « capillaires éclatés », il s’agit en fait d’une simple dilatation des veinules de la peau, dont la tendance évolutive est l’aggravation progressive. Elles traduisent une fragilité de la circulation veineuse de retour.
Aujourd’hui leurs mécanismes de formation sont mieux compris et leurs traitements plus performants.
Ci-dessous une vidéo d’une séance de varicosités traitées au laser NdYag Long Pulse :
Qu’est-ce qu’une varicosité ?
La peau, constituée du derme et de l’épiderme, a une épaisseur d’environ 1mm. Dans le derme, chemine de petites veinules, invisibles à l’état naturel car d’un diamètre très fin (inférieur à 0,1mm). Lorsque ces veinules se dilatent au dessus de 0,1mm, elles deviennent visibles à travers la peau et forment ce que l’on appelle des varicosités ou télangiectasies.
Elles traduisent le début d’une mauvaise circulation veineuse, au même titre que des lourdeurs de jambe, des crampes la nuit, des impatiences dans les jambes, des fourmillements, des gonflements au niveau des pieds et des chevilles.
Il ne s’agit donc pas d’une simple disgrâce physique, car négligées, les varicosités s’étendent petit à petit et constituent souvent la partie visible de l’iceberg.
Lorsque les signes de mauvaise circulation veineuse débutent, la prévention est possible à condition de faire l’état des lieux par un bilan médical éventuellement associé à un examen échographique et Doppler.
Les varicosités ont elles toujours le même aspect ?
Elles sont très variables d’un individu à l’autre, par leur siège, leur couleur, ou leur forme.
Elles peuvent siéger à tous les niveaux du membre inférieur, cuisse, jambe ou pied.
De couleur rose pâle, rouge vif ou bleuté en fonction de leur profondeur et de la concentration en oxygène du sang veineux, elles peuvent être de forme variable :
– en éventail ou en étoile, centrées sur une petite veine bleue
d’alimentation.
– en tâche dense, fine, rouge, localisée
– en brindille, courtes, isolées, diffuses
– en larges nappes rouge vif
Comment se forment les varicosités ?
Des progrès décisifs ont été fait récemment permettant de mieux comprendre leur mécanisme d’apparition.
Jusqu’à présent, seules les biopsies de peau pouvaient renseigner sur leur fonctionnement. Au congrès national de phlébologie, qui s’est tenu cette année à Paris, le docteur Ph.Blanchemaison a présenté de nouvelles méthodes de visualisation des varicosités. Parmi celles-ci, l’échographie à haute fréquence, examen parfaitement inoffensif et indolore, permet de visualiser les veines d’alimentation responsables des varicosités visibles.
Les varicosités se forment toujours sur un terrain prédisposé (hérédité, hygiène de vie, alimentation, …).
Le plus souvent, elles sont alimentées par une veine sous-jacente, invisible, qui chemine dans la graisse et qui est elle-même dilatée.
Cette dilatation est la conséquence d’une fragilité de la paroi veineuse qui résiste mal à la pression des stations debout prolongées, des stations assises prolongées, des jambes croisées, …
Parfois, il peut s’agit d’un traumatisme local, par exemple les varicosités apparaissant après le choc d’une balle de tennis sur la cuisse. Elles peuvent également apparaître dans les suites d’un coup de soleil, ou après des strictions vestimentaires telles des chaussures de ski trop serrées à la cheville.
Nombreuses sont les femmes qui les voient apparaître par poussées lors d’un changement hormonal : puberté, grossesse, ménopause, traitement hormonal mal adapté.
La cellulite est elle-même génératrice de varicosités. Elle entraîne une difficulté de drainage du territoire cutané, favorisant les varicosités disséminées. Il existe enfin des varicosités déclenchées par des scléroses inadéquates ou par un stripping (chirurgie des varices).
Quelles sont en résumé les facteurs déclenchants ou aggravants ?
Dans tous les cas, les varicosités sont liées à une fragilité de la circulation veineuse de retour, qui entraîne une dilatation des veines. Le sang a tendance à mal retourner vers le coeur, à stagner au niveau des jambes, favorisant les lourdeurs, ou bien l’engorgement, ou bien la dilatation des veinules de la peau.
Plus fréquentes chez les femmes, l’évolution se fait par poussées, rythmée par les changements hormonaux; c’est à la grossesse ou à la ménopause que la plupart des femmes voient leurs jambes se dégrader.
De nombreux facteurs aggravants sont mis en cause : le tabac, les coups de soleil, les stations debout professionnelles, les compressions vestimentaires, les traumatismes directs, et certains traitements médicamenteux prolongés comme la cortisone.
Les hommes peuvent-ils avoir des varicosités ?
Les hommes sont touchés également mais beaucoup moins; on considère que seul un homme pour cinq femmes consulte pour ce motif.
Les problèmes de circulation veineuse, de même que la cellulite, sont sensibles aux taux d’hormones sanguines : les oestrogènes et la progestérone. Mais à l’inverse l’hormone masculine, la testostérone, peut être responsable de calvitie, dont heureusement les femmes sont protégées. A chacun ses soucis !
D’autre part, les hommes consultent souvent pour des problèmes veineux à un stade plus évolué : varices, eczéma variqueux, paraphlébite, ulcère de jambe. Le motif esthétique est moins fréquent chez eux, les varicosités étant masquées par le système pileux et les pantalons.
Ce qui fait tout l’intérêt de la plainte esthétique chez les femmes, c’est la possibilité d’un dépistage précoce de l’insuffisance veineuse et la mise en place des mesures de prévention pour éviter l’aggravation.
Comment traiter les varicosités ?
Les varicosités en elle-même ne donnent pas de complications. Ce qui est important, c’est de vérifier l’état de la circulation veineuse sous-jacente. S’il n’y a pas de plainte esthétique, on peut choisir de les conserver, à condition d’appliquer les mesures préventives s’il existe une atteinte sous-jacente.
En revanche, si on veut s’en débarrasser, de nombreuses méthodes ont été testées : la microsclérose qui reste le traitement le plus efficace, le laser, l’électrocoagulation, les dermabrasions, l’ozonothérapie, la cryothérapie, les microphlébectomies.
Quels lasers pour les varicosités ?
Nous utilisons le laser YAG long pulse pour traiter les varicosités.
Les caractéristiques de ce laser (1064nm) permettent de traiter au mieux les varicosités.
En général 2 séances espacées de 2 à 3 mois permettront d’améliorer sensiblement l’état veineux superficiel.
Quels tarifs pour les varicosités ?
Le tarif de la séance sera déterminé en fonction du nombre de varicosités à traiter.
En général le tarif débute à 240€ TTC la séance, cela pouvant monter jusqu’à 360€ TTC.